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Exercices sur les groupes pour terminale S

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Il est important de fournir des exercices sur les groupes pour les étudiants en terminale S qui se préparent au baccalauréat en sciences mathématiques. Bien que la théorie des groupes puisse être considérée comme une partie complémentaire du programme, il est vrai que cela peut parfois faire l’objet d’un exercice dans les tests du terminal S. Les groupes sont un concept fondamental en mathématiques abstraites et ont de nombreuses applications en mathématiques et dans d’autres domaines, tels que la physique.

Une sélection d’exercices sur les groupes pour terminale S

Groupe des matrices

Exercice: Soit $a>0$ un réel. On note par $(GL_3(\mathbb{R}),\times)$ le groupe des matrices d’ordre $3$ qui sont inversibles. Pour chaque $h\in\mathbb{R},$ on définie une matrice \begin{align*}A(h)=\begin{pmatrix}a^h & 0& 0\\ 0 & 1 & h\\ 0 & 0 & 1\end{pmatrix}.\end{align*}On note par\begin{align*}\mathcal{E}=\left\{A(h)\;|\; h\in\mathbb{R}\right\}.\end{align*}

  1. Montrer que $\mathcal{E}$ est un sous groupe de $(GL_3(\mathbb{R}),\times)$.
  2. Soit $\varphi: (\mathbb{R},+)\to (\mathcal{E},\times)$ tel que $\varphi(h)=A(h)$. Montrer que $\varphi$ est un isomorphisme de groupe (morphisme bijectif).

  1. Il faut montrer que $E\neq \emptyset$, $\mathcal{E}\subset GL_3(\mathbb{R}),$ pour $(h,k)\in\mathbb{R}^2,$ $A(h)A(k)\in \mathcal{E}$ et $A(h)^{-1}\in \mathcal{E}$. En effet, la matrice $A(0)$ est la matrice identité $I_3$ donc $A(0)=I_3\in \mathcal{E}$. Pour tout $h\in\mathbb{R}$ on a $\det(A(h))=a^h\neq 0$ donc $A(h)$ est inversible pour tout $h\in \mathbb{R}$. Ceci implique que $\mathcal{E}\subset GL_3(\mathbb{R})$. En utilisant les régles de calcul de produit de matrices, on trouve\begin{align*}A(h)A(k)&=\begin{pmatrix}a^h & 0& 0\\ 0 & 1 & h\\ 0 & 0 & 1\end{pmatrix}\begin{pmatrix}a^k & 0& 0\\ 0 & 1 & k\\ 0 & 0 & 1\end{pmatrix}\cr & = \begin{pmatrix}a^{h+k} & 0& 0\\ 0 & 1 & h+k\\ 0 & 0 & 1\end{pmatrix}\cr &= A(h+k)\in\mathcal{E}.\end{align*}Remarquons que $A(h)A(-h)=A(-h)A(h)=A(h-h)=A(0)=I_3$. Donc l’inverse de la matrice $A(h)$ est $A(h)^{-1}=A(-h)\in \mathcal{E}$. Ainsi $\mathcal{E}$ est un sous groupe.
  2. D’après le calcul fait dans la question 1, on a pour tout $h,k\in \mathbb{R},$\begin{align*}\varphi(h+k)=A(h+k)=A(h)A(k)=\varphi(h)\varphi(k).\end{align*}Donc $\varphi$ est un morphisme de groupes. Montrons que $varphi$ est bijectif. Soit $C\in \mathcal{E}$. Par définition de $\mathcal{E}$ il existe $h\in \mathbb{R}$ tel que $C=A(h)=\varphi(h),$ ce qui montrer que $\varphi$ est surjectif. Montrons qu ‘il est aussi injectif. En effet, soit $h,k\in \mathbb{R}$ tel que $\varphi(h)=\varphi(k),$ alors $A(h)=A(k)$. Deux matrices sont égales si leurs coefficient sont égaux, donc on il est claire que $h=k$.

Sur une loi interne particulière

Exercice:

  1. Soit l’intervalle $G=]-1,1[$ muni de la loi $\ast$ définie, pour tout $(x,y)\in G^2,$ par:\begin{align*}x\ast y=\frac{x+y}{1+xy}.\end{align*}
  2. Montrer que $(G,\ast)$ est un groupe commutatif.

  1. Soit $x,y\in G$. Il faut tout d’abord montrer que $x\ast y$ est bien défini (pour cela il faut montrer que $xy+1\neq 0$). En effet, on a $|x| <1$ et $|y| < 1,$ donc $|xy| < 1$. Ce qui implique que $xy>1$ et donc $xy+1>0$. Par suite $\ast$ est bien définie. Montrons que $x\ast y\in G$. Comme $xy+1>0$ alors\begin{align*}x\ast y < 1 &\;\Longleftrightarrow\; x+y < 1+xy\cr & \;\Longleftrightarrow\; x(y-1)+1-y>0\cr & \;\Longleftrightarrow\; (1-y)(1-x)>0,\; (\text{ce qui est vrai}).\end{align*}De même,\begin{align*}x\ast y>-1\;\Longleftrightarrow\; (1+x)(1+y)>0,\; (\text{ce qui est vrai}).\end{align*}Donc pour tout $(x,y)\in G^2,$\begin{align*}x\ast y\in G.\end{align*}La loi $\ast$ est donc une loi de composition interne sur $G$.
  2. Pour tout $x\in G$ on a $x\ast 0=0\ast x=x$, et donc $0$ est l’élémént neutre de $\ast$. La loi $\ast$ est associative. En effet, pour tout $x,y,z\in G$ on a\begin{align*}(x\ast y)\ast z&=\frac{x+y+z+xyz}{1+xy+yz+zx}\cr & x\ast (y\ast z).\end{align*}Ainsi $\ast$ est associative. Montrons que tout élément $x$ admet un symétrique. En effet $x\ast(-x)=(-x)\ast x=0$. Ainsi $(G,\ast)$ est un groupe. En remarque que $x$ et $y$ jeux le même rôle dans $x\ast y$. Donc $x\ast y=y\ast x$. par suite $(G,\ast)$ est un groupe commutatif.

Remarque: D’autres exercices plus difficiles sur des groupes. Voir aussi les annales du bac.

Annales de Mathématiques pour terminale S

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Nous vous proposons une sélection d’extraits des annales de mathématiques pour terminale A, baccalauréat scientifique. En effet, nous traitons des problèmes qui combinent l’étude des fonctions avec des intégrales et des suites de nombres réels. De plus, nous donnerons des problèmes sur des nombres complexes.

Extraits des annales de mathématiques pour terminale sur les suites

Problème: Soit la suite numérique réelle $(u_n)$ définie par \begin{align*}u_{n}=\ln\left(\frac{n+1}{n}\right),\qquad \forall n\in\mathbb{N}^\ast.\end{align*}

  1. Calculer $u_{n+1}-u_n$ et déduire que la suite $(u_n)_n$ est décroissante.
  2. On pose $v_n=u_1+u_2+\cdots+u_n$. Calculer $v_n$ en fonction de $n,$ puis la limite de $v_n$ lorsque $n$ tend vers l’infini. La suite $(v_n)$ est-elle convergente ?
  3. On pose $w_n=u_n+u_{n+1}+u_{n+2}+\cdots+u_{2n}$. Calculer $w_n$ en fonction de $n$, puis la limite de $w_n$ lorsque $n$ tend vers l’infini. la suite $(w_n)_n$ est elle convergente ?

Solution:

  1. Pour tout $n\in\mathbb{N}^\ast,$\begin{align*}u_{n+1}-u_n&=\ln\left(\frac{n+2}{n+1}\right)-\ln\left(\frac{n+1}{n}\right)\cr & = \ln\left(\frac{n+2}{n+1}\frac{n}{n+1}\right)\cr &= \ln\left(\frac{n(n+2)}{(n+1)^2}\right)\cr &= \ln\left(\frac{n^2+2n}{n^2+2n+1}\right).\end{align*}D’autre part, $0 < n^2+2n < n^2+2n+1$, ce sui implique que\begin{align*}0 < \frac{n^2+2n}{n^2+2n+1} < 1.\end{align*}Par suite \begin{align*}\ln\left(\frac{n^2+2n}{n^2+2n+1}\right) < 0.\end{align*}Donc pour tout $n\in\mathbb{N}^\ast,$ $u_{n+1}-u_n < 0$. En conséquence la suite $(u_n)_n$ est strictement décroissante.
  2. On a \begin{align*}v_n&=u_1+u_2+\cdots+u_n\cr & = \ln\left(\frac{2}{1}\right)+\ln\left(\frac{3}{2}\right)+\ln\left(\frac{4}{3}\right)+\cdots+\ln\left(\frac{n+1}{n}\right)\cr &= \ln\left(\frac{2}{1}\times \frac{3}{2}\times \frac{4}{3}\times \cdots\times \frac{n+1}{n}\right)\cr &= \ln(n+1).\end{align*}D’où \begin{align*}\lim_{n\to +\infty} v_n=+\infty.\end{align*}Donc la suite $(v_n)_n$ est divergente.
  3. Pour tout $n\in \mathbb{N}^\ast$ on a\begin{align*}W_n&=u_n+u_{n+1}+u_{n+2}+\cdots+u_{2n}\cr & = \ln\left(\frac{n+1}{n}\right)+\ln\left(\frac{n+2}{n+1}\right)+\ln\left(\frac{n+3}{n+2}\right)+\cdots+\ln\left(\frac{2n+1}{2n}\right)\cr &= \ln\left(\frac{n+1}{n}\times \frac{n+2}{n+1}\times\frac{n+3}{n+2}\times \cdots\times \frac{2n+1}{2n}\right)\cr &= \ln\left(\frac{2n+1}{n}\right).\end{align*} Ce qui implique \begin{align*}\lim_{n\to +\infty} w_n=\ln(2).\end{align*}Donc la suite $(v_n)_n$ est convergente.

Probleme (suites et nombres complexes): Les suites géométriques complexes sont définies de la même manière que les suites géométriques réelles. Considérons la suite géométrique complexe $(u_n)_n$ définie par: \begin{align*} u_0=1\quad\text{et}\quad u_n=\left(\frac{1+i\sqrt{3}}{4}\right)u_{n-1},\quad \forall n\in\mathbb{N}^\ast.\end{align*}

  1.  Calculer le module et l’argument de la raison $q:=\frac{1+i\sqrt{3}}{4}$ de la suite $(u_n)$. Ecrire les nombres complexes $u_1,u_2,u_3$ et $u_4$ sous forme algébrique et trigonométrique.
  2.  Calculer $u_n$ en fonction de $n$. Préciser le module et l’argument de $u_n$.
  3. Pour quelles valeurs de l’entier naturel $n,$ $u_n$ est-il réel?
  4. Calculer, si elle existe, la limite du module $|u_n|$ de $u_n$ lorsque $n$ tend vers l’infini.
  5. Calculer le plus petit nombre naturel $n_0$ tel que, pour tout nombre naturel $n$ supérieur à $n_0,$ on ait $|u_n|<10^{-3}$.

Solution:

  1.  On a \begin{align*} q&=\frac{1+i\sqrt{3}}{4}=\frac{1}{2}\left( \frac{1}{2}+i\frac{\sqrt{3}}{2}\right)\cr&=\frac{1}{2}\left(\cos(\frac{\pi}{3})+i\sin(\frac{\pi}{3}\right).\end{align*} D’où $|q|=\frac{1}{2}$ et $\arg q\equiv \frac{\pi}{3}\;[2\pi]$. En appliquant la relation $(\cos(\theta)+i\sin(\theta))^n=\cos(n\theta)+i\sin(n\theta)$ pour tour $n\in\mathbb{N}$ et $\theta\in\mathbb{R}$, on a \begin{align*} &u_1=u_0 q=q=\frac{1+i\sqrt{3}}{4}= \frac{1}{2}\left(\cos(\frac{\pi}{3})+i\sin(\frac{\pi}{3}\right)\cr & u_2=u_0 q^2=\frac{1}{4}\left(\cos(\frac{2\pi}{3})+i\sin(\frac{2\pi}{3}\right)=-\frac{1}{8}+i\frac{\sqrt{3}}{8},\cr & u_3=u_0 q^3=\frac{1}{8} (\cos(\pi)+i\sin(\pi))=-\frac{1}{8},\cr & u_4=\frac{1}{16}(\cos(\frac{4\pi}{3})+i\sin(\frac{4\pi}{3}))=-\frac{1}{32}-i\frac{\sqrt{3}}{32}.\end{align*}
  2. Déterminer $u_n$ en fonction de $n$. On a $u_n=u_0 q^n$, et donc \begin{align*} u_n=\left(\frac{1+i\sqrt{3}}{4}\right)^n=\frac{1}{2^n} (\cos(\frac{n\pi}{3})+\sin(\frac{n\pi}{3})),\quad \forall n\in \mathbb{N}.\end{align*} Ainsi $|u_n|=\frac{1}{2^n}$ et $\arg u_n=n\frac{\pi}{3}\;[2\pi]$.
  3.  $u_n\in\mathbb{R}$ si et seulement si $\frac{1}{2^n}\sin(n\frac{\pi}{3})=0$ si et seulement si $n\frac{\pi}{3}=k\pi$ avec $k\in \mathbb{Z}^+$ (car $n\in\mathbb{N}$) si et seulement si $n=3k$ pour tout $k\in\mathbb{N}$. Ce qui donne $n\in3\mathbb{N}$ ($3\mathbb{N}$ étant l’ensemble des multiples de $3$).
  4.  Pour la limite on a \begin{align*} \lim_{n\to+\infty}|u_n|=\lim_{n\to+\infty}\left(\frac{1}{2}\right)^n=0\quad (\text{car}\; 0<\frac{1}{2}<1.\end{align*}
  5. Détermination de $n_0$: on a \begin{align*} |u_n|<10^{-3}\Longleftrightarrow \frac{1}{2^n}<10^{-3}\Longleftrightarrow 2^n>10^3.\end{align*} En applicant la croissance de la fonction $x\mapsto\log(x)$, on trouve $n\log(2)>3$, et donc $n>\frac{3}{\log(2)}=9.96$. Comme $10$ est l’entier naturel le plus proche supérieur à $9.96$, on a alors $n_0=9$. Ainsi $|u_n|<10^{-3}$ dès que $n>n_0=9$.

Étude de fonctions pour terminale S

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Certes, l’étude de fonctions pour terminale S peut être considérée comme le cœur des annales du baccalauréat. Souvent l’examen du terminal contient un problème qui contient à la fois les fonctions, les suites et les intégrales. Comme des suites récurrentes.

Exercices corrigés sur l’étude des fonctions pour la terminale S 

Problème: Soit $f$ la fonction numérique de la variable réelle $x$ définie par:\begin{align*}f(x)=\frac{4}{4x^2+8x+3}.\end{align*}

  1. Etudier les variations de $f$ et tracer sa courbe representative $(\mathscr{C})$ dans le plan rapporté à un repère orthonormé $(O,\vec{i},\vec{j})$.
  2. Déterminer deux réels $a$ et $b$ tels que:\begin{align*}f(x)=\frac{a}{2x+1}+\frac{b}{2x+3}.\end{align*}En déduire l’aire $A(\lambda)$ du domaine plan limité par $(\mathscr{C})$, l’axe des abscisses et les droites d’équations $x=0$ et $x=\lambda$ (avec $\lambda > 0$). Puis calculer\begin{align*}\lim_{\lambda\to +\infty} A(\lambda).\end{align*}
  3. On considère la suite $(u_n)$ définie par\begin{align*}u_n=f(n),\qquad \forall n\in\mathbb{N}.\end{align*}On pose\begin{align*}S_n=u_0+u_1+\cdots+u_n,\qquad \forall n\in \mathbb{N}.\end{align*}Calculer $S_n$ puis la $\underset{{n\to +\infty}}{\lim}S_n$.
  4. On considère la suite $(v_n)_n$ définie par\begin{align*}\forall n\in \mathbb{N},\qquad v_n=u_n-\int^{n+1}_nf(x)dx.\end{align*}On pose\begin{align*}w_n=v_0+v_1+\cdots v_n.\end{align*}Monter que \begin{align*}w_n=S_n-\int^{n+1}_nf(x)dx.\end{align*}Calculer $\underset{{n\to +\infty}}{\lim}w_n$.

Solution:

  1. Sens de variation de $f$: Déjà $f$ est définie si et seulement si $4x^2+8x+3\neq 0$. Ce qui équivalent à dire que $(2x+1)(2x+3)\neq 0$ et donc $f$ est bien définie sur\begin{align*}D_f=\mathbb{R}\backslash\left\{-\frac{1}{2},-\frac{3}{2}\right\}.\end{align*}De plus on a\begin{align*} &\lim_{x\to -\infty} f(x)=0,\qquad \lim_{x\to +\infty} f(x)=0\cr& \lim_{x\to -\frac{3}{2}^-} f(x)=+\infty,\qquad \lim_{x\to -\frac{3}{2}^+} f(x)=-\infty\cr&\lim_{x\to -\frac{1}{2}^-} f(x)=-\infty,\qquad \lim_{x\to -\frac{1}{2}^+} f(x)=+\infty.\end{align*} D’autre part, $f$ est dérivable sur $D_f$ et, pour tout $x\in D_f,$ on a\begin{align*}f'(x)&=\frac{4(-8x-8)}{(4x+8x+3)^2}\cr =&\frac{-32(x+1)}{(4x+8x+3)^2}.\end{align*}Donc $f'(x)$ est du signe de $-x-1$, donc $f$ est croissante sur $]-\infty,-\frac{3}{2}[\cup ]-\frac{3}{2},-1]$ est décroissante sur $[-1,-\frac{1}{2}[\cup ]-\frac{1}{2},+\infty[$.
  2. Calcul de $a$ et $b$: On a\begin{align*}f(x)&=\frac{a}{2x+1}+\frac{b}{2x+3}\cr &= \frac{a(2x+3)+b(2x+1)}{(2x+1)(2x+3)}\cr &= \frac{2(a+b)x+3a+b}{(2x+1)(2x+3)}.\end{align*}D’où en identifiant avec l’expression de\begin{align*}f(x)=\frac{4}{(2x+1)(2x+3)}.\end{align*}On a \begin{align*}\begin{cases} 2(a+b)=0,\cr 3a+b=4\end{cases}\; \Longleftrightarrow\;\begin{cases} a=-b\cr -2b=4\end{cases}.\end{align*}Ainsi $a=2$ et $b=-2,$ et donc On a\begin{align*}f(x)=\frac{2}{2x+1}-\frac{2}{2x+3}.\end{align*}Calculons l’aire $A(\lambda)$: On a\begin{align*}A(\lambda)&=\int^{\lambda}_0 f(x)dx\cr &=\int^\lambda_0 \left(\frac{2}{2x+1}-\frac{2}{2x+3}\right)dx\cr &=\left[\ln|2x+1|-\ln|2x+3|\right]^\lambda_0\cr &= \ln\left(\frac{2\lambda+1}{2\lambda+3}\right)+\ln(3).\end{align*}Comme \begin{align*}\lim_{\lambda\to +\infty} \frac{2\lambda+1}{2\lambda+3}=1.\end{align*}Alors \begin{align*}\lim_{\lambda\to +\infty}A(\lambda) = \ln(3).\end{align*}
  3. On a \begin{align*}u_n=f(n)=\frac{2}{2n+1}-\frac{2}{2n+3}.\end{align*}Donc \begin{align*}S_n&=u_0+u_1+\cdots+u_n\cr &= (2-\frac{2}{3})+(\frac{2}{3}-\frac{2}{5})+(\frac{2}{5}-\frac{2}{7})+\cr & \hspace{1cm} \cdots+(\frac{2}{2n+1}-\frac{2}{2n+3})\cr &= 2-\frac{2}{2n+3}.\end{align*}Ainsi \begin{align*}\lim_{n\to +\infty}S_n=2.\end{align*}
  4. En utilisant l’expression de $u_n$ et la relation de Chasles on trouve\begin{align*}w_n&=v_0+v_1+\cdots v_n\cr &= S_n-\int^{n+1}_0 f(x)dx\cr &= S_n-A(n+1).\end{align*}D’où \begin{align*}\lim_{n\to +\infty}w_n=2-ln(3).\end{align*}

Cours sur les suites pour terminale S

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Nous proposons un résumé de cours sur les suites pour terminal S (scientifique). Nous donnons une explication simple et rigoureuse du concept de convergence. Ensuite, nous introduisons des méthodes simples et efficaces pour montrer la convergence des suites de nombres réels.

Annales corrigés sur les intégrales pour bac

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Des annales corrigés sur les intégrales pour bac sont proposés. Ce sont des sujets corrigées du baccalauréat scientifique sur les intégrales. Il est entendu que chaque année l’intégrale est incluse dans le sujet du baccalauréat. Vous devez donc maîtriser le calcul intégral. C’est le but de cet article. Pour le niveau bac, les intégrales sont simplement définies pour des fonctions continues sur des intervalles bornés (calculer l’aire sous la courbe d’une fonction). Mais au niveau supérieur on peut aussi parler d’intégrale d’une fonction bornée à condition qu’elle satisfasse une autre condition supplémentaire.

Une sélection d’annales corrigés sur les intégrales pour bac

Problème: Soit la fonction définie par \begin{align*}g(x)=\int^x_{\frac{1}{x}} \frac{\ln(t)}{t}dt.\end{align*}

  1. Trouver le domaine $D_g$ sur lequel la fonction est définie.
  2. Montrer que $g$ est dérivable sur $D_g$ et calculer $g'(x)$ pour tout $x\in D_g$.
  3. Montrer que $g$ est la fonction nulle

Solution:

  1. Soit la fonction $f$ définie par \begin{align*}f(t)=\frac{\ln(t)}{t}.\end{align*} Remarquons que la fonction $f$ est seulement définie sur l’intervalle $(0,+\infty)$. Ainsi la quantité $g(x)$ is bien définie si et seulement si $x\in (0,+\infty)$. D’où $D_g=(0,+\infty)$.
  2. Comme $f$ est continue sur $(0,+\infty)$, alors on a le droit de considérer  la primitive $F$ de la fonction $f$. On a alors\begin{align*}F(x)=\int^x_c f(t)dt\end{align*}avec $c\ge 0$ une constante réelle. On sait que la fonction $F$ dérivable sur $(0,+\infty)$ et $F'(x)=f(x)$ pour tout $x\in (0,+\infty)$. D’autre part, on a\begin{align*}g(x)&=\int^x_c f(t)dt+\int^c_{\frac{1}{x}}f(t)dt\cr &= F(x)-F\left(\frac{1}{x}\right)\end{align*}pour tout $x\in (0,+\infty)$. Donc $g$ est dérivable sur $(0,+\infty)$ . De plus, pour tout $x>0,$\begin{align*}g'(x)&=F'(x)-\left(F\left(\frac{1}{x}\right)\right)’\cr &= f(x)- \left(\frac{1}{x}\right)’ F’\left(\frac{1}{x}\right)\cr &= \frac{\ln(x)}{x}+\frac{1}{x^2} f\left(\frac{1}{x}\right)\cr &= \frac{\ln(x)}{x}-\frac{\ln(x)}{x}=0.\end{align*}
  3. Comme la dérivée de $g$ sur $(0,+\infty)$ est nulle, alors $g$ est la fonction constante sur $(0,+\infty)$. Mais $g(1)=0$, ce qui implique que $g(x)=0$ pour tout $x\in (0,+\infty)$.

Problème: On désire calculer l’expression de la fonction $\Phi:$ \begin{align*} \Phi(x)=\int^x_{\frac{1}{x}} \frac{dt}{(t+1)^2(t^2+1)}.\end{align*}

  1. Montrer que l’ensemble de définition de $\Phi$ est $D_\Phi=]0,+\infty[$ (Indication poser $f(t)=\frac{1}{(t+1)^2(t^2+1)}$ et remarquer que $f$ n’est pas définie pour $t=-1$. Donc il faut discuter dans quel cas $-1$ n’est pas compris entre $x$ et $\frac{1}{x}$).
  2.  Soit $F$ la primitive de $f$. Vérifier que \begin{align*} \Phi(x)=F(x)-F(\frac{1}{x}),\quad \forall x\in ]0,+\infty[.\end{align*} En déduire que $\Phi$ est dérivable sur son domaine et calculer $\Phi'(x)$ pour tout $x>0$.
  3. Calculer l’expression de $\Phi(x)$ pour $x\in ]0,+\infty[$ (Indication: remarquer que $\Phi(1)=0$).
  4. Application: Soit $\alpha\in ]0,\frac{\pi}{2}[$. On pose \begin{align*} I(\alpha)=\int^{\frac{\pi}{2}-\alpha}_\alpha \frac{\cos^2(\theta)}{1+\sin(2\theta)}d\theta.\end{align*} En faisant le changement de variable $t=\tan(\theta),$ montrer que \begin{align*} I(\alpha)=-\Phi(\tan(\alpha)).\end{align*} En déduire l’expression de $I(\alpha)$.

Solution: Très bientôt.

Remarque: Vous pouvez aussi consulter les fonctions définies par une intégrale.

Opérateurs de translation dans les Lp

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Nous proposons d’étudier une famille d’opérateurs de translation dans les espaces de Lebesgue. Ce genre d’opérateurs définissent la solution de l’équations de transport. Ils entrent également dans l’étude des équations de retard, systèmes fréquemment rencontrés en ingénierie.

Opérateurs de translation

Soit $p\ge 1$ un nombre réel. On rappel que l’espace de Lebesgue $L^p(\mathbb{R}^+)$ est l’espace de fonction mesurables et $p$-intégrable sur $\mathbb{R}^+$. Cet un espace de Banach muni de la norme suivante\begin{align*}\|f\|_p:=\left(\int^{+\infty}_0 |f(s)|^pds\right)^{\frac{1}{p}},\qquad f\in L^p(\mathbb{R}^+).\end{align*} De plus, on définit une famille d’application sur $L^p(\mathbb{R}^+)$ par \begin{align*} (T_t f)(s)=f(t+s),\quad \forall t,s\ge 0.\end{align*} Un première remarque c’est que pour chaque $t\ge 0$, $T_t$ est une application linéaire sur $L^p(\mathbb{R}^+),$ et que \begin{align*} \int^{+\infty}_0 |(T_t f)(s)|^pds&= \int^{+\infty}_0 |f(t+s)|^pds\cr &= \int^{+\infty}_t |f(s)|^pds\cr &\le \|f\|_p^p .\end{align*} Ceci montre que pour tout $t\ge 0,$ on a $T_t\in\mathcal{L}(L^p(\mathbb{R}^+))$ et \begin{align*}\|T_t f\|_p\le \|f\|_p,\qquad \forall f\in L^p(\mathbb{R}^+).\end{align*}

D’autre part, on a pour tout $t,s\ge 0,$ \begin{align*}T_0=Id,\qquad T_{t+s}=T_t\circ T_s=T_s\circ T_t.\end{align*} Dans ce que la famille $(T_t)_{t\ge 0}$ satisfait se qu’on appelle la propriété des semi-groupes.

Problème: Montrer que la famille $(T_t)_{t\ge 0}$ est fortement continue. C’est à dire que pour tout $f\in L^p(\mathbb{R}^+)$ on a \begin{align*} \lim_{t\to s}\|T_t f-T_s f\|_p=0.\end{align*}

Solution: Premièrement, on posons $t=s+h$ et on utilisant la propriété des semi-groupes on voit que \begin{align*}\|T_t f-T_s f\|_p \le \|T_h f-f\|_p.\end{align*} Donc il suffit de montrer que \begin{align*}\tag{L} \lim_{h\to 0}\|T_h f- f\|_p=0.\end{align*} Deuxièmement, nous allons montrer (L) est vraie sur l’espace des fonction continues à supports compact $\mathcal{C}_c(\mathbb{R}^+)$ (càd les fonctions qui s’annulent en dehors d’un compact). En effet, soit $f\in \mathcal{C}_c(\mathbb{R}^+),$ et soit $K$ un compact tel que $f(t)\neq 0$ pour tout $t\in K$ et égale à $0$ sinon. On a alors, \begin{align*}\|T_h f- f\|_p&=\int^{+\infty}_0 |f(h+s)-f(s)|^pds\cr &=\int_K |f(h+s)-f(s)|^pds\cr & \le {\rm mes}(K) \left(\sup_{s\in K} |f(h+s)-f(s)|\right)^p.\end{align*} Comme $f$ est continue sur le compact $K,$ alors d’après le théorème de Heine-Borel $f$ est uniformément continue sur $K$. par suite \begin{align*}\lim_{h\to 0}\sup_{s\in K} |f(h+s)-f(s)|=0.\end{align*} Par suite (L) est vrais pour tout $f\in \mathcal{C}_c(\mathbb{R}^+)$.

Troisièmement, on sait que l’espace $\mathcal{C}_c(\mathbb{R}^+)$ est dense dans $L^p(\mathbb{R}^+)$, ceci veux dire que\begin{align*}L^p(\mathbb{R}^+)=\overline{\mathcal{C}_c(\mathbb{R}^+)}^{|\cdot|_p}.\end{align*} Donc pour tout $f\in L^p(\mathbb{R}^+),$ il existe une suite $(f_n)\subset \mathcal{C}_c(\mathbb{R}^+)$ qui converge vers $f$ pour la norme $\|\cdot\|_p$. Ainsi, pour tout $\varepsilon>0$ il existe $m\in \mathbb{N}$ tel que\begin{align*} \|f_m-f\|_p\le \varepsilon.\end{align*} Maintenant, on écrit \begin{align*} \|T_h f-f\|_p&\le \|T_h (f-f_m)\|_p+\|T_h f_m-f_m\|_p+\|f_m-f\|_p\cr \le & 2 \|f_m-f\|_p+\|T_h f_m-f_m\|_p\cr& \le 2 \varepsilon+\|T_h f_m-f_m\|_p\end{align*} Comme $f_m\in \mathcal{C}_c(\mathbb{R}^+)$, alors d’après le calcul en haut, il existe $\delta>0$ tel que si $0< h< \delta,$ alors $\|T_h f_m-f_m\|_p\le \varepsilon$; et donc \begin{align*} \|T_h f-f\|_p\le 3\varepsilon.\end{align*} Ce qu’il fallait démontrer.

Programme de Mathématiques pour la Licence

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On rappelle le programme de mathématiques pour la licence ou la troisième année de l’université. En effet, ce programme contient des modules importants pour des études de Master et pour la recherche scientifique en mathématiques pures et appliquées.

Aperçu du programme de mathématiques pour la licence

Topologie

La topologie cours est la base de toute analyse mathématique. C’est là que nous définissons les propriétés des espaces dans lesquels nous étudions les phénomènes physiques, biologiques, etc. Aussi les notions de convergence et de qualité des espaces, à savoir; espaces complets; espaces compacts; espaces connexes; équivalence des normes, notion de continuité; et limite.

Intégration au sens de Lebesgue

L’intégrale de Lebesgue est une extension naturelle du concept d’intégrale au sens de Riemann vu au semestre II. Dans ce cours, nous commençons par la théorie de la mesure de manière abstraite (ensemble), puis définissons la notion d’intégrale par rapport à une mesure positive. Ensuite, les grands théorèmes, comme le théorème de classe monotone, le théorème de convergence dominé et le théorème de Fubini.

Calcul différentiel

Le calcul différentiel dans les espaces de Banach est une généralisation de la notion de dérivée pour les fonctions d’une ou plusieurs variables. Pour les fonctions d’une variable, la dérivée est un nombre. Pour les fonctions d’un nombre fini de variables, la différentielle est une matrice. D’autre part, la différentielle pour les applications définies sur un espace général de Banach est une application linéaire continue. Ce cours est l’un des piliers du programme de mathématiques de la licence.

Vous pouvez également savoir quoi faire avec une licence de mathématiques.

Transformation de Fourier et applications

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Nous proposons un aperçu des propriétés sur la transformation de Fourier et applications. En effet, l’une des propriétés de Fourier est de transformer les opérateurs différentiels en opérateurs de multiplication. Par exemple, cela aidera à transformer des équations différentielles partielles en équations différentielles ordinaires. De plus, nous traitons l’équation de la chaleur et l’équation des ondes par ma méthode de Fourier.

Définition de la transformé de Fourier

Soit $f\in L^1(\mathbb{R})$. Alors pout tout $t,x\in\mathbb{R}$ on a $|e^{-itx}f(x)|=|f(x)|$. Ce qui montrer que l’application $x\mapsto e^{-itx}f(x)$ est intégrable, et donc on peut définir l’intégrale suivantes\begin{align*}\mathscr{F}f(t)=\int^{+\infty}_{-\infty}e^{-itx}f(x)dx,\qquad t\in\mathbb{R}.\end{align*}On dit $\mathscr{F}f$ est la transformé de $f$. Il faut noter aussi que\begin{align*}|\mathscr{F}f(t)|le |f|_{L^1},\qquad \forall t\in\mathbb{R}.\end{align*}

Exercice: On note par\begin{align*}\mathcal{C}_0(\mathbb{R}):=\left\{f:\mathbb{R}\to \mathbb{R}, | \; \lim_{t\to\pm\infty} f(t)=0\right\}.\end{align*}Montrer que pour tout $f\in L^1(\mathbb{R})$ on a $\mathscr{F}f\in \mathcal{C}_0(\mathbb{R})$.

Solution: Tout d’abord, montrons que $\mathscr{F}f$ est nul à l’infini. En effet, on sait que $\mathcal{C}_c^1(\mathbb{R}),$ l’ensemble des fonctions de classes $C^1$ à support compact, est dense dans $L^1(\mathbb{R})$. Donc pour $f\in \mathcal{C}_c^1(\mathbb{R}),$ et pour $t\neq 0,$ une intégration par parties nous donne\begin{align*}\mathscr{F}f(t)=\frac{1}{it}\int^{+\infty}_{-\infty}e^{-itx}f'(x)dx.\end{align*}Alors \begin{align*}|\mathscr{F}f(t)|\le \frac{1}{|t|}\|f’\|_{L^1},\qquad \forall t\in\mathbb{R}.\end{align*}Ce qui implique que $\mathscr{F}f(t)\to 0$ quand $|t|\to \infty.$

Maintenant, si $f\in L^1(\mathbb{R}),$ par densité, il existe $(f_n)\subset \mathcal{C}_c^1(\mathbb{R})$ tel que $\|f_n-f\|_{L^1}\to 0$ quand $n\to\infty$. Et donc pour tout $\varepsilon > 0,$ il existe $n_0\in\mathbb{N}$ tel que $\|f_n-f\|_{L^1}\le \frac{\varepsilon}{2}$. Comme $\mathscr{F}$ est un application linéaire, on a\begin{align*}\mathscr{F}(f)(t)= \mathscr{F}(f_{n_0})(t)+ \mathscr{F}(f-f_{n_0})(t).\end{align*}

Par suite \begin{align*}|\mathscr{F}(f)(t)|&\le |\mathscr{F}(f_{n_0})(t)|+ |\mathscr{F}(f-f_{n_0})(t)|\cr & \le \frac{1}{|t|} \|f’_{n_0}\|_{L^1}+\|f-f_{n_0}\|_{L^1}\cr & \le \frac{1}{|t|}\|f’_{n_0}\|_{L^1}+\frac{\varepsilon}{2}.\end{align*} Soit $A=\frac{2}{\varepsilon}\|f’_{n_0}\|_{L^1}$. Alors pour $|t|\ge A$ on a $|\mathscr{F}(f)(t)|\le \varepsilon$.

Théorème de Hahn-Banach et ses corollaires

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On propose des applications du théorème de Hahn-Banach et ses corollaires. En fait des applications de prolongement des formes linéaires. Ce théorème est l’un les plus utilisé dans l’analyse fonctionnelle moderne.

Un résume sur le théorème de Hahn-Banach et ses corollaires

Sous norme: Soit $E$ un espace vectoriel sur un corps $\mathbb{K}$ qui est $\mathbb{R}$ ou $\mathbb{C}$. Une sous norme est une application $p:E\to [0,+\infty[$ telle que pour tout $x,y\in E$ et $\lambda\in \mathbb{K}$ on a \begin{align*}p(\lambda x)=|\lambda\|p(x),\; p(x+y)\le p(x)+p(y).\end{align*}

D’après cette définition, une sous norme $p$ est une norme si et seulement si on a « $p(x)$ équivalent à $x=0$ ».

Formes linéaires: Soit $(E,\|\cdot\|)$ un espace vectoriel normé sur un corps $\mathbb{K}$. Toute application linéaire continue de $E$ dans $\mathbb{K}$ est appelé une forme linéaire sur $E$. L’espace des forme linéaire linéaire est $\mathcal{L}(E,\mathbb{K}):=E’$.

Théorème de Hahn Banach: Soit $E$ un $K$-espace vectoriel $F$ un sous-espace de $E$, et $f$ une forme linéaire sur $F$. Alors on a

  • Si $K=\mathbb{R}$ et si $p$ est une sous-norme sur $E$ avec $f(x)\le p(x)$ pour tout $x\in F,$ il existe une forme linéaire $g$ sur $E$ avec $g_{|F}=f$ et $g(x)\le p(x)$ pour tout $x\in E$.
  • Si $K=\mathbb{C}$ et si $p$ est une sous-norme sur $E$ avec $|f(x)|\le p(x)$ pour tout $x\in F,$ il existe une forme linéaire $g$ sur $E$ avec $g_{|F}=f$ et $g(x)\le p(x)$ pour tout $x\in E$.
  • Si $K=\mathbb{R}$ ou $\mathbb{C},$ et $f\in F’,$ $f$ admet un prolongement $g\in E’$ avec $\|g\|=\|f\|$.

Exercice: On pose $E=\ell^{\infty}(\mathbb{N})$ (espace de Banach réel des fonctions $f:\mathbb{N}\to \mathbb{R}$ tel que $\sup_n |f(n)|< \infty$.) Soit le sous-espace de $E:$ \begin{align*}M=\left\{f\in E: \lim_{n\to \infty} \frac{f(0)+\cdots+f(n)}{n+1}=\ell(f)\right\}\end{align*}De plus on défini \begin{align*}p:E \to \mathbb{R},\quad p(f)=\overline{\lim}_{n\to\infty}f(n).\end{align*}Soit l’opérateur\begin{align*}T:E \to E, \quad Tf(n)=f(n+1),\;n\in\mathbb{N}.\end{align*}

  1. Montrer que $p$ est une sous-norme sur $E,$ et que $\ell(f)\le p(f)$ si $f\in M$.
  2. Montrer qu’il existe une forme linéaire continue $L$ sur $E$ avec les propriété suivantes: (i) $L(Tf)=L(f)$ et (ii) $\underline{\lim}f(n)\le L(f)\le \overline{\lim}f(n),$ pour tout $f\in E$.
  3. Montrer que $L\in\left(\ell^\infty\right)’$ ne provient pas d’un élément de $\ell^1,$ et qu’en particulier $\ell^1$ n’est pas réflexif.
  4. Utiliser $L$ pour démontrer le théorème de Nagy suivant: Soit $H$ un espace de Hilbert et $T\in\mathcal{L}(H,)$ $T$ est semblable à une isométrie si et seulement si il existe $a,b>0$ tels que $a \|x\|\le |T^n x|\le b\|x\|$, pour tout $x\in E$ et tout $n\in \mathbb{N}$.

Sur le théorème des fonctions implicites

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On propose des exercices corrigés sur le théorème des fonctions implicites. Pourquoi ce théorème est l’un des grands théorème de mathématiques. Souvent, si vous avez un système de k équations non linéaires avec k inconnues, il n’est pas facile voire impossible de le résoudre avec des méthodes classiques. Le théorème de la fonction implicite nous permet de réduire (en partie) les questions impossibles sur les systèmes d’équations non linéaires à des questions simples sur les systèmes d’équations linéaires. C’est bien! Certaines propositions de calcul différentiel sont essentielles pour comprendre le théorème de la fonction implicite.

Énoncé du théorème des fonctions implicites

Théorème: Soit $F:\Omega\subset\mathbb{R}^p\times \mathbb{R}^q\to \mathbb{R}^q$ une fonction de classe $C^k$ sur un ouvert $\Omega$.  Soit $(a,b)\in \Omega$ tel $F(a,b)=0$. On suppose que la matrice \begin{align*}\begin{pmatrix}\frac{\partial F_1}{\partial y_1}(a,b)& \cdots& \frac{\partial F_1}{\partial y_q}(a,b)\\ \vdots& \ddots&\vdots\\\frac{\partial F_q}{\partial y_1}(a,b)& \cdots& \frac{\partial F_q}{\partial y_q}(a,b)\end{pmatrix}\end{align*} est inversible. Alors on peut trouver un ouvert $U$ de $(a,b)$ dans $\mathbb{R}^p\times \mathbb{R}^q$ est un voisinage $V$ de $a$ dans $\mathbb{R}^p$ et une fonction $G:V\to\mathbb{R}^q$ de classe $C^k$ tel que pour tour $(x,y)\in U$, on a \begin{align*} F(x,y)=0\Longrightarrow y=G(x).\end{align*}

Cas particulier du théorème: On prend le cas $p=q=1$, $(a,b)\in \Omega\subset \mathbb{R}^2$, tel que $F(a,b)=0$ et $\partial_y F(a,b)\neq 0$. Alors il existe un ouvert $U$ de $\mathbb{R}^2$ contenant $(a,b)$, et il existe un ouvert $V$ de $\mathbb{R}$ contenant $a$ et une fonction $G:V\to\mathbb{R}$ de classe $C^k$ tel que pour tout $(x,y)\in U,$ $F(x,y)=0$ est equivalent a $y=G(x)$. De plus, on a \begin{align*}G'(x)=-\frac{\partial_xF(x,G(x))}{\partial_yF(x,G(x))},\qquad \forall x\in V.\end{align*}

Exemple d’application: A rédiger….